Entreprendre en couple : le récit d’une mère pour réussir

"Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas forcément comment on peut entreprendre en couple parce que je pense que ce n'est pas fait pour tous.  Mais que quand c'est fait pour nous, c'est vraiment chouette. C'est vraiment top pour le développement de l'entreprise et pour le couple et pour la famille."
entreprendre en couple
Cécile Tauvel
Fondatrice de la Minu'Rit

Pour inaugurer cette saison placée sous le signe de l’entrepreneuriat , plongeons dans l’histoire inspirante de Cécile. Cette maman de deux enfants âgés de 8 et 6 ans  a embrassé son rêve d’entreprendre en couple en fondant La minut’Rit, une conciergerie d’entreprise, avec son mari et associé depuis 11 ans.

Une passion commune pour l’indépendance

Cécile, depuis toujours, a nourri le désir profond d’être cheffe d’entreprise. Pour elle, cela signifie liberté, autonomie, polyvalence, et surtout, le choix de collaborer avec les personnes de son choix. Dans cet épisode, elle partage son cheminement vers la création d’entreprise, une aventure qu’elle a choisi très tôt de vivre avec son mari.

Le défi de travailler et entreprendre en couple

Travailler avec son conjoint peut sembler être une montagne à gravir, mais pour Cécile, c’était une évidence. Elle nous emmène dans les coulisses de cette aventure, révélant comment elle et son mari ont réussi à jongler entre vie professionnelle et vie personnelle. Comment transformer sa maison en lieu de travail sans sacrifier l’harmonie familiale ?

L’équilibre entre vie professionnelle et familiale

La gestion du temps est un sujet central pour entreprendre en couple. Comment organiser les journées lorsque vous êtes ensemble 24 heures sur 24 ? Comment séparer les rôles d’entrepreneurs et de parent quand les deux se déroulent sous le même toit ? Cécile partage ses astuces pour maintenir l’équilibre, le tout dans un contexte où la vie de famille et la vie professionnelle sont étroitement entrelacées.

La recette du succès : flexibilité, communication, et amour

 Au fil du témoignage de Cécile, montre que la recette du succès qui repose sur la flexibilité, la communication ouverte, et une dose généreuse d’amour. Elle dévoile comment, malgré les défis, elle et son mari ont su transformer leur quotidien en une aventure passionnante et gratifiante.

Entreprendre en couple, vu à travers le prisme intime de Cécile, devient une aventure où la famille et le professionnalisme s’entremêlent harmonieusement. En écoutant son histoire, nous réalisons que l’essence de la réussite réside dans la connexion profonde avec son partenaire, la flexibilité face aux défis, et la volonté constante de maintenir un équilibre délicat entre travail et vie personnelle.

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Bienvenue sur Maman Bosse, le premier podcast collectif qui traite du sujet carrière et maternité. Disponible trois mardis par mois sur toutes les plateformes d’écoute et sur le site mamanbosse.fr. 

Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas forcément comment on peut travailler en couple parce que je pense que ce n’est pas fait pour tous, mais que quand c’est fait pour nous, c’est vraiment chouette. C’est vraiment top pour le développement de l’entreprise et pour le couple et pour la famille. Dans cette saison 4 consacrée à l’entrepreneuriat, nous allons explorer toutes les facettes du sujet pour comprendre ce que signifie vraiment être une Maman Bosse aujourd’hui, quelle est la réalité de la place des mères dans le monde du travail et quelle est leur relation à l’entrepreneuriat. Je suis Marie, fondatrice du collectif et vous écoutez Maman Boss, un espace de parole libre et bienveillant pour montrer comment et pourquoi la maternité impacte nos vies professionnelles. Aujourd’hui, vous allez découvrir le parcours de Cécile, qui entreprend en famille et plus précisément en couple. Très jeune, dès ses études, Cécile a eu envie d’entreprendre. Et elle a rallié son conjoint à cette envie. Ensemble, ils ont créé la Minuterie, une conciergerie d’entreprise qu’ils codirigent depuis plus de dix ans. Deux enfants sont venus agrandir la famille et ont évidemment rebattu les cartes de la vie de maman boss de Cécile. Comment on gère sa vie de couple et de famille quand son associé est aussi son mari et le père de ses enfants ? Comment on cloisonne, ou pas, sa vie pro et sa vie perso ? Comment s’organiser pour faire coexister sa vie de maman et sa vie de boss ? Autant de sujets abordés dans cette conversation passionnante avec Cécile. Bonne écoute ! Bonjour Cécile, bienvenue sur Maman Bosse dans cette saison consacrée à l’entrepreneuriat au féminin. Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire de qui tu es la maman et dans quoi tu bosses ? Bonjour à tous, merci pour l’invitation Marie. Je m’appelle Cécile et je suis la maman de deux enfants qui s’appellent Mathilde qui a 8 ans et Édouard qui a 6 ans. Et je suis chef d’entreprise depuis maintenant 11 ans. À quoi ressemble aujourd’hui ta vie de Maman Bosse ? C’est vrai que dans l’entrepreneuriat, il n’y a pas vraiment de journée type. C’est vrai que je n’ai pas précisé, je suis dans le domaine de la conciergerie d’entreprise, donc les services aux salariés et services aux entreprises. On rend service sur le lieu de travail directement des collaborateurs et les prestations qu’on peut offrir, c’est du pressing, de la cordonnerie, du repassage, etc. Donc, on pourrait croire que mon quotidien, c’est d’aller rendre ses services, mais non. Du coup, on est 70 en France, donc moi, je m’occupe plutôt de la gestion de cette entreprise, de la communication, du marketing. Et mon associé et Marie s’occupent de la partie commerciale, financière, juridique de l’entreprise. Et puis, on gère la stratégie ensemble. Donc mon quotidien, c’est vraiment différent chaque jour. J’essaye d’avoir des blocs temps que je me mets dans mon agenda en fonction des thèmes et les rendez-vous notamment. Par exemple, aujourd’hui, le podcast Maman Bosse va être en bloc temps dans mon agenda. Et j’ai des réunions avec mes équipes, pas trop parce que je ne suis pas très fan des réunions longues. Donc, j’ai plutôt des petits créneaux de 30 minutes quand j’ai besoin. Et après, sinon, j’ai aussi beaucoup de blocs temps disponibles pour échanger avec mes équipes et gérer les imprévus. Voilà. Et également des blocs temps pour mes clients, pour la gestion de contenu, pour la communication. On en a parlé un petit peu. J’aime bien être dans l’opérationnel encore aujourd’hui, alors qu’on est 70. Donc, j’aime bien encore faire des choses moi-même et pas tout déléguer. Alors, est-ce que justement cette gestion de l’agenda, c’est quelque chose de très important dans ta vie d’entrepreneur et aussi un outil très important dans ta vie de maman ? Oui, tu as tout à fait bien compris. En effet, mon agenda, c’est hyper clé dans mon organisation et j’ai des couleurs. En fait, j’ai mis des couleurs pour mes blogs temps Réunion, donc qui ne bougent pas. Les choses répétitives qui reviennent toutes les semaines, c’est l’avantage. Moi, je travaille avec Google Agenda. Du coup, toutes les semaines, j’ai les mêmes tâches qui reviennent. J’ai des blocs temps perso, en effet, et donc je mets les activités des enfants pour ne pas les oublier. Surtout en début d’année scolaire, on oublie les nouvelles horaires. Donc là, je sais que ce soir, je dois aller emmener ma fille à la danse. Et si je ne l’avais pas noté dans mon agenda, j’aurais oublié. Voilà, j’ai les moments avec des déjeuners, avec des amis ou en pro aussi, j’ai les deux. Tout est noté, mes week-ends aussi pour y penser à l’avance. Donc oui, je mets bien les deux, perso et pro. Si on revient au début de ton parcours, est-ce que toi, tu as toujours eu envie d’entreprendre ? Oui, j’ai entrepris très vite la sortie des études, mais j’ai quand même fait l’apprentissage dans une association qui promeut le développement durable en entreprise. Donc, j’ai eu deux années comme ça en apprentissage et puis après, j’ai été embauchée en CDI. Mais pendant les deux années en CDI, je faisais… Alors, je n’étais plus apprentie, donc je n’avais plus les cours. Par contre, j’avais l’entreprise. Donc, j’ai toujours eu deux projets à la fois, en fait. J’ai créé l’entreprise en parallèle de mon travail et c’est mon mari Antoine qui, lui, était dédié à plein temps. On s’était dit, celui qui a un boulot le garde et c’est l’autre qui commence. Et c’est bien tombé parce que Antoine est, je pense, très doué au niveau commercial. Donc, il fallait mieux que ce soit lui parce que les créneaux horaires en journée, je ne les aurais pas eus alors que moi, faire la communication les soirs et les week-ends, c’était plus facile. Est-ce que ça a toujours été pour toi une envie d’entreprendre en famille et en couple ? Tout à fait. On a vraiment eu d’abord l’idée de travailler en couple avant même l’idée du projet de la conciergerie d’entreprise. Pour nous, c’était très important. Je me rappelle, je sortais de l’école de commerce et je lui expliquais que j’avais envie d’être chef d’entreprise. Il me dit, ah, mais ça veut dire quoi être chef d’entreprise ? Donc, je lui décris ce que j’imaginais. Pour moi, être chef d’entreprise, c’est avoir la liberté, l’autonomie, avoir de la polyvalence, gérer son temps comme on le souhaite, choisir les personnes avec qui on travaille et allier le pro et le perso en fait. Et donc en lui décrivant un petit peu ce que j’imaginais comme futur, il me dit mais en fait c’est ça qui me correspondrait. Et je lui ai dit, ça serait peut-être bien d’entreprendre ensemble parce que moi, je sais que je ne voudrais pas entreprendre seule. Vous savez que je voulais aller aider quelqu’un qui avait d’autres compétences et se compléter. Je voyais déjà l’avantage des complémentarités entre associés. Ça s’est fait comme ça, mais sauf qu’on n’avait pas de projet. Donc là, on s’est vraiment posé beaucoup de questions. On est allé voir à droite, à gauche. Ça tournait beaucoup autour de l’intermédiation, pas mal autour de l’art aussi, mais on ne voyait pas trop. Et comme nous, c’était un projet qui devait être rentable économiquement, puisqu’on allait mettre tous les œufs dans le même panier, il fallait qu’on trouve des solutions. Et donc, on a eu cette idée de conciergerie d’entreprise qui nous a été donnée par la CCI, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Havre, puisque nous, on est basé au Havre. Et alors, ça te vient d’où, toi, cette envie d’entreprendre très jeune et a fortiori d’entreprendre en couple ? Alors, c’est une bonne question. Je suis dans une famille d’entrepreneurs. J’ai eu mes grands-parents qui étaient dans l’industrie textile dans le Nord. Et après, mes parents… Mon père n’est pas un entrepreneur. Ce n’est pas trop son truc. Il est plutôt, lui, issu d’une famille où c’était dans l’éducation. Donc, pas forcément dans ce domaine-là. Par contre, ma mère, elle avait envie de créer. Et quand on était tout petits, elle avait commencé une entreprise. où mon père devait être associé, mais il devait juste se gérer, faire la partie financière avec ses connaissances. Et ils ont arrêté très rapidement parce que mon père a eu une autre proposition dans le sud de la France et donc elle ne se voyait pas refaire toute la clientèle. Donc elle avait déjà deux enfants, puis arrivée dans le sud, en plus elle a eu mes deux sœurs jumelles. Donc on était quatre d’un coup et voilà, elle a décidé de mettre en pause cette entreprise qu’elle n’a pas reprise plus tard. Est-ce que la dimension financière, c’est quelque chose qui a beaucoup pesé dans votre décision et dans vos réflexions ? C’est quelque chose à laquelle on a beaucoup réfléchi. C’était très important pour nous de ne pas être sur un modèle startup où on ne cherche pas forcément la rentabilité. On était vraiment sur une entreprise pérenne où le but, c’était qu’on puisse gagner de l’argent, mais en vivre. Il fallait qu’on puisse en vivre. C’est pour ça que j’ai travaillé en parallèle de l’entreprise, du projet d’entreprise, pendant deux ans. Et c’est au moment où on a vu que lui pouvait se payer et que moi j’avais eu la chance d’avoir une rupture conventionnelle et que du coup j’avais encore deux ans de visibilité et qu’on s’est lancé. Et pareil, sans doute tu vas poser la question par rapport aux enfants, mais ça aussi c’est réfléchi au niveau du moment où on arrive et tout est un peu calculé. C’est vrai que c’est peut-être une des formations professionnelles ou personnelles, on va dire que peut-être que dès le début j’aime bien organiser les choses. Donc voilà. Et alors la question de l’arrivée des enfants quand on entreprend en couple, ça se pose comment ? Comment vous avez abordé ce sujet-là avec ton associé qui est aussi ton mari ? Oui, c’est vrai que ça se pose, mais peut-être différemment quand même, puisqu’on est deux dans l’aventure, donc on va vivre les mêmes choses à peu près au même moment. Donc, la première grossesse que j’ai eue est arrivée en fait pile au moment où j’ai arrêté le travail dans l’association. C’était un peu calculé, j’ai essayé, mais voilà, je pense que je ne suis pas tombée enceinte tout de suite. Ça a dû mettre trois mois, c’était très rapide, mais je pense qu’il a fallu les trois mois parce que de toute façon, je n’étais pas prête avant. Et puis j’ai eu la chance que l’accouchement se passe le premier jour de mon congé maternité d’indépendante. Donc presque trois semaines du coup avant le terme. Mais il a fallu que ce soit le jour où, ok, ça y est, j’ai tout bouclé et elle est arrivée. Donc, fin mai 2015, on arrivait aux trois ans de l’entreprise. Trois ans de l’entreprise où on savait qu’elle était pérenne, stable. On avait les premiers franchisés, puisque la conciergerie d’entreprise, on est 70, mais une partie en franchise et une partie en succursale. Et donc, je voulais que pour que ça gêne le moins notre activité, comme on suit le cycle des entreprises, l’été c’est plutôt calme. Et donc, là, j’ai eu la chance de pouvoir accoucher fin mai, ce qui fait que j’ai pu reprendre un tout petit peu le travail, mais avec ma fille, qui était toute petite, au mois de juillet, je pense mi-juin, j’ai même commencé au moins m’informer et puis en juillet j’ai dû travailler quelques heures par jour et après on est parti trois semaines en vacances et je l’ai mise à la crèche du coup début septembre. mais assez peu d’heures. J’ai choisi, j’avais la chance d’avoir une petite fille qui dormait quand même en journée, qui était facile, et donc je l’avais seulement mis 24 heures. Maintenant, je me dis mais comment j’ai fait ? Mais je l’avais assez peu mise et puis j’avais la chance aussi d’avoir des grands-parents qui étaient à ce moment-là disponibles, qui nous l’apprenaient régulièrement le vendredi. Ils la gardaient à dormir et nous, on avait la possibilité d’avoir un peu un temps pour deux parce que ça, c’est aussi très important. Est-ce que votre équilibre personnel, notamment par exemple la répartition des tâches, sont des sujets que vous avez re-questionnés à l’arrivée des enfants ? Oui, on a questionné l’équilibre parce qu’en effet, on a équilibre, déséquilibre tout le temps dès qu’on est à l’arrivée des enfants. On a quand même choisi de faire les choses qui nous plaisaient. C’est-à-dire que moi, par exemple, tout ce qui est administratif, je ne gère pas du tout. Ce n’est pas mon truc. Par contre, j’étais quand même un petit peu maman poule. J’ai allaité 11 mois mes deux enfants. J’avais envie d’avoir cette relation très forte. J’aime bien les bébés, ce qui est moins le cas de mon conjoint, ça lui parle moins. Donc, on a plutôt fait au moment où on était le plus en phase avec les différentes choses. Et pareil, au niveau de l’entreprise, on a essayé de bien se répartir. Après, ça faisait quand même déjà trois ans, donc on était quand même un petit peu rodés sur ce qu’on aimait faire et ce qu’on aimait moins faire. C’est sûr qu’il y a peut-être des choses qui la reprisent. Et puis moi, je m’étais aussi beaucoup organisée pour avoir le moins de choses à faire pendant mon congé maternité. Mais c’est vrai que lâcher complètement, c’est très compliqué. De toute façon, mon conjoint, il était dedans. Donc, en fait, quand il y avait un problème, il avait besoin d’en parler et il avait besoin d’en parler avec moi. Donc, voilà. Et est-ce que j’ai vraiment lâché ? Non, si ce n’est que du coup, comme je le disais, je n’ai quand même pas mis tout de suite beaucoup d’heures de garde et j’ai pris du temps avec elle et j’ai vraiment l’impression d’avoir profité. Je n’avais pas l’impression de ne pas la voir. En plus, on travaille depuis chez nous. Donc, voilà les moments où Elle n’était pas à la crèche, j’étais avec elle. Alors, soit elle dormait, soit elle était là, mais éveillée. Je pouvais travailler à côté d’elle de façon sereine. Je ne faisais pas les rendez-vous, évidemment, mais comme je l’ai dit, je travaille avec un agenda. Donc, le moment où elle n’est pas là, hop, je place tous les rendez-vous. Et le moment où elle est là, je place des moments où je pourrais m’organiser plus facilement. Il y a un sujet que j’aimerais que l’on aborde, c’est la question de la séparation des espaces. Comment vous organisez pour travailler dans une maison qui est à la fois votre lieu de travail et aussi votre lieu de vie de famille ? Il y en a beaucoup qui ne comprennent pas comment on peut faire pour travailler depuis chez nous. Mais nous, ça nous apporte une liberté. On travaille aux heures qu’on veut, au moment qu’on veut. Donc, je peux aller chercher mes enfants à l’école et revenir. Moi, ça ne me semble pas trop tôt. Alors, je ne vais pas les chercher à quatre heures et demie parce que pour le coup, là, ça commence. Ce serait vraiment… trop tôt, mais le périscolaire se terminant à 18h, si jamais j’ai vraiment besoin de reprendre après, j’essaie de moins le faire aujourd’hui, mais je peux faire une petite mission comme ça. Je suis en constant apprentissage, parfois au téléphone, mais quand on est au téléphone chez soi, on peut vider, alors pas la machine. à laver la vaisselle, mais par contre le sèche-linge, tout ça, on peut arriver à faire plus facilement. Ça offre une telle flexibilité et du coup, on peut être très productif en un minimum de temps, entre guillemets. Je n’ai pas les transports, donc je dois conduire les enfants évidemment à la crèche et à l’école. Moi, ça me fait gagner beaucoup de temps, et mon conjoint aussi, et on s’organise vraiment comme on veut. On n’a pas de compte à rendre, entre guillemets, et ça, c’est une liberté que que j’apprécie énormément. Par rapport à l’envie de liberté, de souplesse et de flexibilité qui t’animait quand tu étais plus jeune et qui t’a donné envie d’entreprendre, est-ce que ce sont des sujets sur lesquels tu travailles ou peut-être des notions que tu cultives aujourd’hui dans ton quotidien d’entrepreneur ? Elle se cultive, c’est un mot très adapté, je trouve. C’est-à-dire qu’en fait, il faut arriver à s’autoriser les choses. Il faut se rappeler pourquoi on l’a fait. Et donc, si un des moteurs, c’était la liberté, il ne faut pas aller s’enfermer. Tout le monde prend des locaux, on n’en voulait pas. À un moment, avant le Covid, On a failli en acheter et puis on s’est rendu compte pendant le Covid qu’en fait ça ne nous correspondait pas. Alors c’était compliqué avec les enfants pendant le Covid de les avoir à la maison, mais en temps normal on ne les a pas. Et donc du coup, rester chez nous, avoir un bureau, évidemment on a un bureau dédié où on est tous les deux. On voit les collaborateurs quand nous le décidons et pas l’inverse. Donc on n’est pas à devoir avoir la porte ouverte tout le temps. Alors évidemment, ils peuvent nous téléphoner à tout moment, on est très réactifs. Mais du coup, c’est nous qui décidons du temps comment on veut le répartir et quand on veut l’allouer. Donc moi, ce rêve, il est quand même réalité pour moi. Après, c’est peut-être sur d’autres sujets où, en effet, c’est les montagnes russes de l’entreprenariat où là, je n’étais pas forcément préparée. Je ne pensais pas que c’était aussi dur à des moments les « waouh » et puis après les « down » où on n’est vraiment pas bien parce qu’on a appris une mauvaise nouvelle. Et c’est plus ça, je pense, que l’organisation. Par contre, la liberté de s’organiser comme on veut. Hier, j’avais une réunion stratégique RH avec deux de mes collaboratrices où on se voit tous les trimestres. Et il faisait beau, on est au Havre, on est près de la mer. Et au lieu d’aller faire la réunion dans la salle où on était censés la faire, on a décidé d’aller marcher jusqu’à la mer. Et c’était super chouette parce que finalement, on peut se l’autoriser. Il n’y a pas besoin de se mettre des limites. Normalement aussi, alors on le fait un peu moins récemment parce que par rapport au sport qu’on fait en dehors, on a moins le temps. Mais avec Antoine, normalement, on faisait nos réunions trottinette. On parlait, mais en mouvement. Et moi, je sais que le mouvement me fait du bien. pour la réflexion. On va essayer de faire les choses comme on le sent et comme on en a envie plutôt que de s’imposer des choses où on n’a pas besoin de se les imposer. C’est plutôt la société ou ce qu’on pense être bon alors que ça ne l’est pas forcément pour nous en tout cas. Compte tenu du fait que vous avez une petite expérience en tant que salarié, comment est-ce que toi t’as géré le fait de devenir à ton tour l’employeur d’autres personnes ? Je pense qu’il y a une partie où c’est peut-être un peu en moi, je suis l’aînée du coup des quatre enfants, donc j’aime… Si mes sœurs écoutent ce podcast, et même mon frère, ils savent que j’aimais bien quand même commander, j’aimais bien diriger, donc déjà cette expérience-là, entre guillemets, au niveau des enfants, j’ai fait beaucoup de babysitting, donc c’est pareil, c’est pas du management, mais quand même, il faut beaucoup de patience. J’ai fait des expériences à l’international aussi, j’ai fait beaucoup de stages, j’ai essayé de travailler quand même, mais c’est venu progressivement. L’avantage, c’est comme on a créé notre entreprise et on ne l’a pas achetée avec 70 personnes, on est commencé à deux. Le plus dur, ça a été l’embauche de la première collaboratrice. Ça a été extrêmement difficile parce qu’on s’est dit, là, on passe à une autre échelle et il ne faut pas qu’on se trompe parce que si on se trompe là, ça va être très compliqué pour l’entreprise. On a eu la chance d’avoir quelqu’un qui a été co-opter. Du coup, ça nous a mis en confiance et au fur et à mesure, on a toujours une relation assez proche avec eux, mais en mettant une distance. Par exemple, cette personne que je connaissais, c’est vous voyez. Et donc, on a mis un petit peu des barrières comme ça. On a eu beaucoup, beaucoup de formations. On est très actifs dans des réseaux. On avait fait le concours des Antreup sur l’entreprenariat des consortes des études. Je suis très investie dans le réseau Entreprendre. Pareil, beaucoup de formations. Tous les mois, on a des clubs lauréats où on rencontre d’autres entrepreneurs qui ont tout âge et donc toute expérience. Voilà, c’est ce qui nous a vraiment permis de nous améliorer. On s’est toujours questionné. Il faut rester humble parce que justement, on ne connaît pas et être à l’écoute des besoins de ses collaborateurs et à l’écoute aussi des conseils qu’on peut nous donner et prendre ceux qui nous correspondent. Le mot-clé, c’est l’écoute pour apprendre à progresser et rester humble, de se dire qu’on n’est pas parfait. Mon collaborateur ne va pas être parfait, moi je ne suis pas parfaite. Et puis de se le dire et d’essayer de trouver les façons de travailler ensemble pour que ça corresponde au mieux aux deux personnes. Votre entreprise, vous l’avez toujours construite sur un modèle de télétravail. Vous n’avez jamais eu envie d’être proche, peut-être physiquement, des personnes avec qui vous travaillez dans votre entreprise ? Oui, ça s’est fait naturellement parce que déjà, nous, on ne ressentait pas forcément la solitude, du coup, puisqu’on était tous les deux. Et puis, par rapport au modèle, en fait, ça ne s’y prêtait pas parce que déjà, on n’avait pas du tout au début de staff d’équipe support. Donc, tous nos salariés étaient chez les clients et sont chez les clients pour quasiment la plupart. Après, on a développé la franchise très rapidement. La franchise avait déjà commencé quand j’ai rejoint l’entreprise à temps plein. Donc, les franchisés, ils étaient forcément à distance. Et on louait des bureaux quand il y avait besoin de louer des bureaux pour rencontrer les personnes, pour faire nos réunions. Et puis surtout après, on a eu des jeunes enfants et avec des jeunes enfants, c’est quand même très pratique d’être chez soi parce que si jamais il y a un enfant malade, ce qui arrive, on le sait très régulièrement quand on a des petits. Donc non, ça a été une suite un peu continue et on a quand même questionné, c’est ce que je disais par rapport à l’envie de prendre des locaux à un moment, Et en fait, on s’est dit, mais en fait, on ne le fait pas pour nous. Ça ne nous va pas. Ça ne correspond pas. On n’en a pas envie. Donc voilà, il faut arriver à le faire accepter aux équipes parce que sur le Havre, on a une équipe un peu plus importante. En expliquant pourquoi on faisait ce choix, je pense que ça a été bien compris. Et puis après, on trouve d’autres alternatives. des moments différents et ça permet, par exemple, comme hier, comme ce que j’ai dit sur la réunion, on va la faire en extérieur parce que du coup, comme on n’a pas de bureau, on ne se pose même pas la question. Ce n’est pas une tradition d’aller s’asseoir au même endroit. Et l’arrivée de ton deuxième enfant, ça s’est passé quand et comment ? Alors, comme ça s’était super bien passé avec ma fille, je pensais que 24 mois d’écart, c’était très bien, c’était parfait. Ça me semblait vraiment large. Et là, ça a été plus dur. Je suis tombée enceinte tout de suite. Du coup, en septembre, pareil, la même date, j’avais le même terme. Et là, c’était beaucoup plus difficile parce que l’entreprise avait quand même bien grandi, qu’on n’avait pas vraiment staffé. J’avais beau avoir préparé en amont, comme je ne m’étais pas fait remplacer en tant que telle, C’était quand même vraiment plus difficile. Et puis j’étais beaucoup plus fatiguée parce qu’ils ne dormaient pas la nuit, parce qu’on avait une entreprise plus grande, donc plus de choses à faire sans doute aussi. Et puis qu’on avait le premier aussi. Un deuxième, ce n’est pas la même chose. Et on a choisi, évidemment pour coroner le tout, de déménager et de faire des travaux. Ce n’est pas nous qui avons fait les travaux, mais de suivre un chantier. Donc à ce moment-là, ça a été bien compliqué. de tout gérer à la fois. Je pense que si j’avais un conseil, c’est d’essayer de répartir et de ne pas tout faire au même moment parce qu’il faut être raisonnable. Je pense qu’en novembre 2017, j’étais vraiment au bout de ma vie. Je me rappelle dire à des gens « ne pas dormir, c’est vraiment une torture » et d’être en mode survie. Vraiment, j’étais en mode survie, zombies, c’était très très dur. En plus, je ne voulais pas arrêter l’allaitement. J’avais l’impression que ça ne me fatiguait pas parce que j’avais envie d’allaiter. Mon fils refusait le biberon, donc j’allais à la crèche pendant la journée. Évidemment, c’est parce que je voulais passer du temps avec lui. On sait bien qu’il y a un gros effet psychologique. C’était une phase difficile, cette première année, début 2018. C’était une phase, en effet, que je n’avais pas anticipée au niveau de à quel point ce serait difficile parce qu’un enfant ne fait pas l’autre et que lui, en journée, il dormait 30 minutes. Donc, je ne pouvais déjà pas travailler en même temps. Ça faisait trop. Je sentais que j’étais extrêmement fatiguée et qu’il était temps qu’il arrive à dormir. Mais ça, ça a pris beaucoup de temps. Et encore aujourd’hui, il arrive régulièrement de venir me réveiller alors qu’il a 6 ans. Est-ce que tu as réussi à prendre un congé maternité et à faire un break pour ce deuxième enfant ? Je pense que j’ai fait à peu près la même chose que pour Mathilde, mais que comme on était plus nombreux et que je n’avais pas forcément trouvé quelqu’un pour me seconder, à part Antoine, mon mari associé, ça faisait trop. Et je pense qu’on avait en effet l’intégration de pas mal de franchisés à ce moment-là. c’était compliqué et donc je dirais que finalement ça s’est moins bien passé. Alors je pensais, enfin on aurait pu croire que comme j’avais l’expérience de la première, ça serait plus facile, mais non. Après par contre, que je disais à des amis qui était enceinte, l’avantage c’est que ça permet quand même de structurer l’entreprise. Donc à chaque fois on met des process en place, on met des choses et ça c’est vraiment chouette. Donc un congé maternité dans une entreprise, moi je trouve que c’est, si on le voit vraiment du côté positif, c’est hyper enrichissant et ça permet vraiment de mieux s’organiser dans l’entreprise, de mieux répartir les tâches quand même. Mais ça, voilà, ça demande en effet de l’organisation et mais ça peut être très très bénéfique pour l’entreprise pour qu’elle puisse apprendre un peu plus vivre sans nous. En fonction du moment de l’entreprise, c’est plus ou moins facile. De manière générale, quel est le regard que portent les gens autour de vous sur votre modèle de couple et d’entreprenariat ? Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas forcément comment on peut travailler en couple. Du coup, c’est pour ça que j’ai fait cette saison 2 de mon podcast sur ce sujet des couples qui entreprennent ensemble. Je pense que j’avais peut-être besoin, je ne m’en suis pas rendu compte sur la thématique, mais j’avais besoin aussi de voir ce qui nous rassemblait, ces personnes qui choisissent d’entreprendre en couple, parce que je pense que ce n’est pas fait pour tous. mais que quand c’est fait pour nous, c’est vraiment chouette. C’est vraiment top pour le développement de l’entreprise et pour le couple et pour la famille. Ça a beaucoup d’avantages parce qu’on peut se relayer, parce qu’on peut se comprendre. Tout à l’heure, tu me posais la question de comment on fait pour avoir une grossesse et un accouchement et avoir les enfants en même temps pour les deux. Le congé paternité, autant dire que lui, non, il ne l’a pas fait du tout. Mais c’est une compréhension, c’est-à-dire qu’en fait, on est au même moment, dans la même aventure, les mêmes problématiques. Alors certes, on est très fatigué, donc il faut faire attention à pas mal se parler parce que c’est facilement à ces moments-là qu’on va un petit peu hausser la voix ou être moins patient. Mais par contre, on se comprend. On comprend le besoin d’aller chercher l’enfant à la crèche parce qu’il est malade. C’est une compréhension qui est peut-être plus facile. On est vraiment très complémentaires, donc l’avantage, c’est qu’on ne fait jamais les mêmes choses au même moment quasiment. Évidemment, on a des moments où on a besoin de vraiment travailler ensemble, on va dire, et de se poser, mais on ne se bat jamais sur un sujet. On en a un qui est légitime sur le sujet, donc on va toujours laisser la décision à celui qui est légitime, même si on demande l’avis de l’autre. Est-ce que vos enfants, ils font la part des choses entre votre vie de famille et votre vie professionnelle d’entrepreneur ? C’est difficile pour eux de comprendre les moments où on travaille, les moments où on est pour eux. Enfin, quand on est avec eux, il faudrait être vraiment avec eux. Et ça, c’est vrai qu’ils ne se rendent pas compte que si on est autant avec eux, c’est aussi parce qu’on travaille un petit peu quand ils sont là. Donc ça, c’est difficile de leur faire comprendre. Après, ils se plaignent pas trop, à part quand on veut parler travail et qu’ils sont là, qu’on veut vraiment travailler tous les deux. Quand on veut travailler l’un ou l’autre et qu’ils jouent et qu’ils font d’autres choses, ça va encore. Mais quand Antoine et moi, on a vraiment besoin de parler d’un sujet parce qu’il y a une urgence, Là c’est compliqué et c’est à ce moment-là qu’ils deviennent infernaux et qu’on a que la vidéo. On a trouvé que ce moyen-là de les mettre dix minutes devant une vidéo parce qu’on a besoin de parler d’un sujet et que sinon ça va être l’enfer, ça va hausser la voix et puis ça va partir n’importe comment. Donc autant avoir vraiment dix minutes on vous accorde dix minutes de vidéo tous les deux, bon eux ils sont très contents, et puis nous ça nous permet d’échanger rapidement sur le sujet. Après par contre si ça s’éternise là il faut pas qu’on travaille en parallèle parce que là c’est pas c’est pas souhaitable ni pour nous parce qu’on s’arrête pas le soir du coup hier soir. On avait pas mal de petits sujets qu’on voulait aborder et en fait il était 21h15 et on s’est dit non mais faut qu’on arrête là, faut qu’on arrête de parler de travail à ce moment là, c’est pas possible sinon on va pas dormir, c’est un truc à faire des insomnies. Sujet qui revient pas mal nous dans notre couple vu que les enfants ne dorment pas, les parents ne dorment pas non plus. Concrètement, quelle est votre organisation en termes de temps et d’horaire ? Et est-ce que ce sont des sujets qui ont évolué au fil de vos onze années d’entrepreneuriat ? Tout à fait. Le rythme, il change. Il change même pas que en fonction des années, il change en fonction des saisons aussi. Ça va être pour moi plus difficile les week-ends d’hiver quand j’ai du travail. J’ai du mal à ne pas travailler le samedi matin. Parce que je vais être tranquille sur ce moment-là, je vais pouvoir bien me concentrer, personne ne va me déranger, côté travail évidemment. Puis je vais avoir envie d’être… Le samedi matin, je suis plus productive, je ne sais pas pourquoi. C’est un moment… Je ne vais pas y passer trois heures, mais facilement une heure, une heure et demie pour me concentrer et ça va me faire presque trois heures de travail, peut-être à un autre moment tellement je vais être productive. Je pense que le soir, on travaille quand même beaucoup moins que ce qu’on travaillait avant. Et il y a eu des moments où on devait travailler le soir après que les enfants soient couchés. Ça, c’est quand même vraiment difficile. Là, aujourd’hui, quasiment jamais, sauf grosses, grosses urgences, mais vraiment quasiment jamais. À part les soirées réseau, ça évidemment, ça fait partie de notre travail aussi. Moi, j’y consacre quand même du temps. Là, j’en ai peut-être une toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Du coup, je fais aussi du sport. Maintenant, j’ai repris depuis un an, mais c’est pareil, je ne m’autorisais pas forcément parce que comme on avait déjà les soirées réseau, je m’étais dit, ça va faire beaucoup de soirées et comme c’est compliqué avec les enfants, je ne m’accordais pas. Là, depuis l’année dernière, j’ai repris, donc ça fait du bien. Et est-ce que tout ce qui relève de votre vie personnelle sont des choses que vous autorisez à faire sur des heures de travail plus classiques, ou est-ce qu’au contraire c’est vraiment très cloisonné ? Alors, j’ai cherché longuement, mais comme je fais des arts martiaux en club, je n’ai pas trouvé un cours le midi. J’ai cherché vraiment, j’aurais préféré. Alors qu’Antoine, lui, par contre, fait toutes ses séances de sport le midi. Donc là, lui, il n’y a pas ce problème-là. Et c’est pour ça, d’ailleurs, qu’il peut garder les enfants plus facilement le soir. Il ne sort pas le soir. Et puis lui, les soirées réseau, il en a tellement fait au début qu’aujourd’hui, ce n’est plus ce qu’il aime. Donc, c’est plutôt moi qui sors le soir. Et puis moi, c’est bien, je délègue comme ça le soir. Les soirées, je suis bien contente d’en avoir de temps en temps pour moi. Et est-ce qu’il y a eu un moment où votre activité professionnelle, elle a peut-être pu mettre en danger votre couple ? Et est-ce qu’il y a des vases communiquants un peu entre ces deux sujets ? C’est une très bonne question. Est-ce que ça a mis en danger notre couple ? Ce qui est compliqué quand on travaille en couple, c’est d’avoir les mêmes aspirations au même moment, d’être sur la même longueur d’onde. Et comme, en plus, on a deux ans de décalage, on a tout le temps deux ans de décalage, il peut y avoir deux ans de décalage entre les envies d’Antoine et les miennes. Et deux ans, c’est quand même long. Donc, c’est plus là-dessus, je dirais. C’est sur les aspirations. Au fond de nous, qu’est-ce qu’on veut faire ? Tout ça, ça se travaille. C’est pour ça qu’on a beaucoup été entouré par le Réseau Entreprendre. Tout à l’heure, j’en ai parlé. On a été lauréat une première fois, donc au tout début. Et après, j’ai ressenti le besoin d’être de nouveau dans une action. Donc, on a fait lauréat booster parce qu’outre les clubs lauréats où on apprend, on a aussi des accompagnateurs. Et donc, tous les deux mois, on voyait trois personnes. Après, ça s’est transformé. Il n’y a eu plus que deux personnes qui, aujourd’hui, on a beau être sorti de cet accompagnement, nous suivent toujours et nous ont fait énormément de bien pour qu’on puisse parler de nos besoins. de l’entreprise, mais finalement aussi du couple. Et pour moi, c’était un peu une thérapie de couple aussi, quand on allait les voir, parce qu’il y a des moments, Antoine, il râlait sur des choses avec moi et devant eux, il disait des choses positives. J’étais là, bah, tu exagères quand même. Donc c’était rigolo de voir où on en était chacun, et puis de se confronter à un autre regard. Là où je suis super contente, c’est que l’une des deux accompagnatrices, ça l’a inspirée, puisqu’elle a choisi d’entreprendre aussi en couple, alors que son mari entreprenait depuis très longtemps. Et elle a décidé de lâcher son métier d’avocate pour aller s’occuper de la gestion avec lui. C’est marrant de voir qu’on a pu en inspirer d’autres. C’est vrai qu’on n’a pas forcément beaucoup de modèles d’entrepreneurs en couple, parce qu’on ne le sait pas forcément. Parfois, on sait qu’il y a deux noms, mais déjà, on ne sait pas s’ils sont frères ou sœurs. Ou alors, le nom n’est pas le même, parce que nous, par exemple, quand on s’est associés, on avait deux noms différents, on n’était pas encore mariés. Et après, j’ai souhaité prendre le même nom, et comme ça, c’était clair et net. Et d’ailleurs, quand on se présente, quand on va voir des entreprises pour leur parler de la conciergerie d’entreprise, Antoine, il raconte toujours l’histoire en disant, voilà, on est marié-femme et on a créé un couple. Ça fait vraiment partie de notre storytelling et c’est important de le partager. Je te propose de passer à la dernière question traditionnelle rituelle dans ce podcast Maman Boss. Quel est le conseil que tu aurais aimé qu’on te donne au début de ta carrière ? De bien s’entourer. Pour moi, dans l’entreprenariat, d’être accompagné et d’aller chercher des personnes autour de nous, c’est le plus important. Parce qu’entreprendre seul, qu’on ait des associés ou pas d’associés, c’est vraiment difficile. Il faut énormément de persévérance. Ça, c’est le gros… Peut-être le deuxième, c’est être entouré. Et puis deuxième, la persévérance, parce que ça se fait pas du jour au lendemain. Il faut prendre le temps et c’est même mieux d’ailleurs que ça ne se fasse pas du jour au lendemain parce que ceux qui subissent une très grande croissance, c’est aussi très compliqué à gérer. Mais si on sent que c’est fait pour nous et qu’on y croit dur comme fer, se faire accompagner et persévérer, ce serait vraiment les deux conseils que j’aurais. C’est déjà la fin de cet épisode de Maman Bosse et je remercie Cécile d’avoir partagé son temps, son expérience et ses enseignements avec nous. Comme elle, je pense que l’entreprenariat en couple est une aventure passionnante, mais n’est pas forcément adaptée à tout le monde. J’aimerais bien avoir vos avis sur le sujet. Alors rendez-vous sur Instagram, à Maman Bosse le podcast, ou sur le blog, si vous êtes moins à l’aise avec les réseaux sociaux, sur mamanbosse.fr, pour prolonger cette conversation et pour qu’on échange ensemble sur ce sujet. Si vous avez aimé cet épisode, partagez-le à vos amis, vos collègues, à toutes celles qui cherchent une source d’inspiration pour leur propre parcours entrepreneurial. Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode et d’ici là, Maman Bosse !

Cécile est la créatrice du podcast Pop-in, le podcast qui donne la pêche.

La saison 2 se concentre sur les couples qui entreprennent ensemble et les experts du couple.

☀️En une quinzaine de minutes, décortiquez avec eux comment ils s’organisent pour travailler en couple, comment cela impacte leur vie personnelle et s’ils arrivent à garder du temps pour leur couple, s’ils ont des projets séparés et d’où viennent leurs inspirations.

❤️Vous aimez les histoires de couples, vous travaillez en couple ou bien vous vous demandez si c’est fait pour vous deux ? Ce podcast est créé pour vous !

📅Cécile Tauvel, cheffe d’entreprise depuis 11 ans, co-fondatrice de la conciergerie d’entreprise La Minut’Rit, publie sur toutes les plateformes d’écoute le mardi tous les quinze jours. Abonnez-vous sur votre plateforme d’écoute préférée et mettez un avis 5*.

🍑Avec ce podcast que ce soit dans la saison 1 ou la saison 2, Cécile vous donne le sourire et enthousiasme les auditeurs grâce à des invités passionnés qui débordent d’énergie. 

 

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